Burkina: l’ASCE-LC dénonce la délocalisation des ateliers qui coûtent des milliards de FCFA
- infolecommunal
- 14 mars 2024
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C’est une lapalissade de dire que les Burkinabè aiment les perdiems offerts lors des renforcements de capacités des acteurs organisés chaque année dans les départements ministériels. Sous les régimes qui se sont succédé, des fonctionnaires se sont battus pour figurer sur les listes de présence des participants aux différentes sessions de formation. Cela leur donnait espoir d’émarger sur les états financiers, pièce d’identité nationale en main, pour prendre possession de leur « gombo frais ».

Dans cette dynamique, certaines formations ont souvent été délocalisées en chefs-lieux de région, histoire de justifier des paiements conformément aux textes en vigueur. En effet, les déplacements à plus de 100 kilomètres changent agréablement le taux de prise en charge (transport, logement, restauration…).
C’est ainsi que les dérives et les abus se sont installés royalement dans certains services publics avec la bénédiction de certains responsables.
Dans notre contexte fait de rareté des ressources financières, l’efficience et l’efficacité sont des facteurs essentiels de bonne gouvernance.
C’est dans ce sens que le rapport de l’ASCE-LC attire l’attention sur les ateliers budgétivores, surtout ceux délocalisés.
En 2020 et 2021, par exemple, ces ateliers ont coûté trois milliards de F CFA selon ledit rapport. Cette pratique ne peut pas continuer si l’on veut réduire le train de vie de l’Etat.
Le gouvernement a donc intérêt à revoir l’organisation des ateliers qui du reste, permettent aux différents acteurs des différents ministères de renforcer leurs capacités pour être plus performants.
Théophile MONE
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