Espace AES : des experts en concertation à Ouagadougou pour renforcer la résilience énergétique

L'Alliance des États du Sahel (AES) encore appelé Liptako-Gourma est un pacte de défense mutuelle conclu entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso le 16 septembre 2023. 

Après avoir quitté la CEDEAO en fin janvier, ces Etats se doivent de prévenir les problèmes énergétiques dans leur espace communautaire. C’est pourquoi du 20 au 22 février, la ville de Ouagadougou a été choisie pour une concertation entre les  experts de EDM SA, de NIGELEC et de la SONABEL. Objectif, mutualiser les ressources et les compétences pour renforcer la résilience énergétique de l’espace AES.

 Le présidium à l'ouverture de l'atelier

L’actualité, le  contexte sociopolitique sous régional et la politique d’anticipation recommandent que les structures en charge de l’énergie réfléchissent sur les stratégies à même de sécuriser l’approvisionnement des pays de l’AES en énergie électrique. C’est pourquoi,  la SONABEL (Société nationale d’électricité du Burkina), l’EDM SA (Énergie du Mali) et NIGELEC (Société Nigérienne d’Electricité), sociétés d’électricité des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), sont en conclave à Ouagadougou pour réfléchir sur le thème, « Quelles stratégies pour sécuriser l’approvisionnement des pays de l’AES en énergie électrique ? ».

La rencontre connaît également la présence  des experts en production, en transport, en distribution et en commercialisation d’énergie.

Pour le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso, l’occasion est bonne pour relever ensemble « les défis en matière d’approvisionnement adéquate et d’amélioration de l’accès de la population en énergie électrique ». Il est donc question pour les trois pays, "de développer des solutions et des stratégies endogènes pour garantir l’électricité des populations".

L’optimisation et la mutualisation de nos ressources propres, la solidarité et le choix des partenaires stratégiques, sont, entre autres, selon le ministre, les maîtres mots de cet atelier.

Pour ce faire, de l’avis de  Souleymane Ouédraogo le Directeur général de la SONABEL « les participants vont poser le diagnostic des contraintes et difficultés liées à l’approvisionnement en énergie de ces pays, afin que les autorités puissent en administrer la thérapie, en concert avec les sociétés d’électricités ».

 Au finish, selon le ministre Yacouba Zabré Gouba à l’issu des travaux, « des propositions claires, sont attendues et vont contribuer à l’élaboration d’une stratégie commune d’électrification des trois pays de l’AES. »

Cette rencontre  stratégique, première du genre,  est assurément un cadre de réflexion et de partage d’expérience entre les trois sociétés sœurs vivant des réalités identiques. D’où la nécessité de travailler « en bonne intelligence pour relever les défis redoutables et urgents qui nous attendent », estime le ministre Gouba.

Théophile MONE