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Fiscalité : les Burkinabè veulent voir avant d’y adhérer

Il est vrai que par le passé, il y a eu les taxes féodales, les droits aux razzias pendant les guerres ou les impôts de l’époque coloniale qui ont négativement marqué les esprits. Mais les temps ont changé et dans le cadre d’un État moderne, les taxes et impôts sont des charges ou des prélèvements imposés à un contribuable (un individu ou une autre entité juridique) par une organisation gouvernementale, afin de financer diverses dépenses publiques. C’est en cela que l’imposition fiscale est un contrat social entre les citoyens et le gouvernement.


Cette convention tacite et librement consentie entre les gouvernés et les gouvernants a pour principes une citoyenneté responsable et un Etat résolument engagé pour la performance des dépenses publiques dans la transparence, la bonne informalité et la redevabilité. En d’autres termes, les citoyens acceptent volontiers l’imposition fiscale de l’Etat avec l’assurance qu’ils bénéficieront des dépenses publiques. En effet, il est indispensable d’investir dans l’amélioration et la modernisation des systèmes fiscaux et dans le renforcement des capacités des administrations responsables.

Par ailleurs, au nom de l’équité fiscale, il n’est pas superflu d’établir des règles de transparences d’exemption pour les pauvres plutôt que pour les riches, telles que parfois pratiquées.

Une autre stratégie pour renforcer le contrat social entre les contribuables et le gouvernement a trait à la taxation progressive, devenue une véritable science.


Quand le développement du pays satisfait les citoyens, ils sont aussi prêts à s’acquitter de leurs taxes et impôts.

Dans la même veine, il est primordial de lutter contre l’informalité en simplifiant les procédures pour créer et enregistrer des entreprises afin de faire baisser les taux d’imposition élevés.

Un autre aspect non moins important dans le renforcement dudit contrat social est d’inverser le sentiment du peuple vis-à-vis des biens communs et le degré de modernité de l’État. Il s’agit simplement d’instaurer une perception positive des impôts par les citoyens ordinaires en les faisant bénéficier et constater de visu l’impact positif des dépenses publiques.

Il suffit de prouver que payer ses taxes et impôts en vaut la peine. La construction des infrastructures routières, scolaires et sanitaires par exemple concourent à cela. Car en vérité, les Burkinabè n’aiment pas payer d’impôts parce qu’ils ne voient pas les avantages qu’ils peuvent en tirer.

En définitive, le défi ne se limite pas à l’efficacité dans la collecte et l’administration de recettes. Il est plus vaste, plus complexe. Lorsque le développement rapide du pays est palpable, le respect des obligations fiscales va augmenter. C’est une évidence.


Par Théophile MONE

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