Hausse des prix du carburant au Tchad : les fonctionnaires en grève pour six jours !

Ecoles publiques fermées, rues désertes aux heures de pointes. Les signes du mouvement de contestation de la hausse des prix du carburant au Tchad sont palpables.

Pour le  gouvernement tchadien cette augmentation se justifie par le besoin d’harmonisation des coûts avec les pays voisins et ceux de la zone Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ), en vue de dissuader les réseaux de contrebande tout au long des frontières, l'argument ne convainc pas les partenaires sociaux.

Mais Mahamat Nasradine Moussa, porte-parole de la Plateforme syndicale revendicative, à l'origine de cette grève n’est pas d’avis.

"Ce problème de carburant concerne tout le monde. A ces prix, les travailleurs ne peuvent plus aller au travail. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé cette grève. Il s’agit de la survie des travailleurs et de la population en général. Si nous n’observons pas cette grève, cela veut dire que nous acceptons la souffrance des travailleurs", estime Mahamat Nasradine Moussa.

Si la grève est bien suivie, dans les hôpitaux, un service minimum est observé par le personnel de santé pour faire face aux urgences.

Les syndicats menacent de durcir leur mouvement, d'ici la fin de cette grève d'avertissement de six jours, si rien n'est fait pour répondre à leurs revendications. La grève est aussi soutenue par les organisations de défense des droits humains et mouvements citoyens. Signalons qu’en avril 2023, le gouvernement tchadien avait déjà augmenté le prix du litre de gasoil de 700 à 750 francs CFA et celui de l'essence de 500 à 518 francs CFA.

La rédaction