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Le manque de confiance et d’informations au cœur de l’incivisme fiscal ?

C’est un secret de polichinelle de dire que le Burkina Faso, du fait de sa dette extérieure lourde, est confronté à des difficultés économiques. Si l’on ajoute le terrorisme et ses effets pervers, l’on peut aisément comprendre la morosité économique et la forte inflation. Comment alors financer le développement socio-économique de ce pays enclavé ? Le miracle ne viendra pas des dettes additionnelles contractées avec les institutions de Breton Wood. Loin s’en faut.


La mobilisation des recettes fiscales et une gouvernance vertueuse dans l’équité, la transparence et la redevabilité, pourraient booster le développement harmonieux du Pays des Hommes intègres. Pourtant, l’incivisme fiscal demeure le plat de résistance de la plupart des contribuables burkinabè. Est-ce la faute au système du fisc, à la pauvreté d’une grande majorité des Burkinabè ou au déficit d’information?



La réponse est complexe puisse qu’elle est liée à la fois à plusieurs facteurs. En effet, la communication insuffisante sur les raisons et les procédures pour payer ses impôts et taxes sont réelles. Les stratégies et actions de communication ne prennent pas en compte le niveau d’instruction des citoyens. Les plus nantis sont les mieux servis avec des informations techniques et pointilleuses. Mais la grande masse du secteur informel reste le parent pauvre des campagnes médiatique de grande envergure à coût de millions. L’on ne fait pas assez pour prendre en compte le contexte marqué par l’analphabétisme et la conviction selon laquelle les plus forts et les intelligents détournent l’argent du peuple.

Ainsi, bien de Burkinabè ne savent pas où va l’argent des impôts et taxes collectés. Si les uns estiment qu’il est mal géré et mal réparti, d’autres pensent que sa gestion est opaque.

Comme on le voit il y a du chemin à faire en termes de changement de mentalité des citoyens. La suspicion et le manque de confiance des populations constituent un frein au civisme fiscal au Burkina Faso. Et ce travail de sensibilisation, de transparence et de l’amélioration des services relève de la responsabilité du gouvernement. Car malgré la pauvreté, les Burkinabè ne sont pas foncièrement contre le paiement des taxes et impôts pourvu qu’ils soient convaincus de sa bonne destination et de son impact en termes de développement socio-économique du pays. En un mot, les recettes fiscales collectées doivent être utilisées pour le bien-être des populations.

Le système de collecte, la transparence dans la gestion des sommes encaissées, la valorisation de ceux et celles qui paient bien leurs impôts et taxes sont autant d’éléments cruciaux qui renforcent le civisme fiscal. Ils permettent aux populations d’avoir une visibilité dans l’action des gouvernants et de faire confiance à leurs activités.


Par Théophile MONE

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