Retrait de la CEDEAO : les initiatives du gouvernement burkinabè pour atténuer les chocs économiques
- infolecommunal
- 14 févr. 2024
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Le 12 février 2024 à Ouagadougou, le chef du gouvernement burkinabè, a rencontré les opérateurs économiques pour expliquer les motifs qui ont conduit au retrait de la CEDEAO. Le Premier ministre a, à cette occasion rassuré les opérateurs économiques sur la préservation de leurs intérêts.

Le Premier ministre Apollinaire Kyelem de TAMBELA
Le Dimanche 28 janvier, à la surprise générale, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, trois pays de l’Afrique de l’Ouest avaient annoncé quitter sans délai la CEDEAO. Les raisons de leur retrait se résument aux points suivants: la CEDEAO n'a fourni aucun soutien contre les djihadistes, la CEDEAO a imposé des sanctions “illégales” qui nuisent à la population, la CEDEAO est tombée sous l'influence de gouvernements étrangers.
Une telle décision peut avoir des conséquences sur le secteur économique. Il est donc temps et urgent d’anticiper sur les contrecoups que pourraient subir les entreprises des trois pays. Pour ce faire une concertation et des explications des plus hautes autorités sont nécessaires.
C’est ainsi que le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela a tenu à notifier que suite au retrait de la CEDEAO, le gouvernement négociera des accords bilatéraux avec les pays membres. « Le retrait de la CEDEAO va donc nous permettre de nous réorganiser en fonction de nos intérêts et de signer des accords bilatéraux avec ceux qui le voudront, dans divers domaines, en fonction des intérêts réciproques, et ce, sans l'immixtion de quelques puissances que ce soit. », a soutenu le Premier ministre.
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Mahamadi SAVADOGO, propose donc d’ores et déjà que « les branches d'activité économique qui pourront enregistrer les effets indésirables bénéficient des plans de résilience et de redéfinition de leur programme économique ».
Le président du conseil du patronat burkinabè, Idrissa NASSA souhaite que le gouvernement associe les représentants du secteur privé burkinabè dans la conduite des nécessaires négociations d'accords économiques qui seront engagées avec les pays de la CEDEAO non membres de l'UEMOA, voisins du Burkina et disposant d'infrastructures portuaires.
Le Premier ministre a du reste assuré que son gouvernement ne mènera pas ses actions sans associer le secteur privé, moteur de l’économie burkinabè.
Théophile MONE
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